L'Art peux t-il être confiné?

  

Entrez, l'art donne des ailes!

Si l'on considère toutes ces expositions fermées ou avortées par le confinement, s'il est bien vrai que l'on ne peux plus approcher les sculptures oubliées sur leurs socles et les tableaux pendues aux cimaises des galeries, alors oui, on peux dire que l'art est bien confiné. Seules les affiches délavées par la pluie ou lacérées par le vent rappellent à leurs souvenirs les passants préoccupés.

L'art est un langage de formes et de couleurs, une poésie de la matière conjuguée avec l'esprit. Il étouffe de ne plus pouvoir s'exprimer.


      Les expos sont annulées mais les commerces de premières nécessités sont restés ouverts. On s'accorde tous pour dire que boulangeries, pharmacies et bureau de tabac sont plus utiles. Et pourtant l'art, c'est ce qui nourrit mon cœur. Il en a besoin pour avoir envie de battre. L'art c'est aussi ma thérapie. Comme j'ai pu me découvrir à travers ce qui est sorti de mes mains! Pour mes élèves aussi d'ailleurs ces moments privilégiés leur manquent. Ils  pouvaient s'écouter intimement, tandis que je les aidais à accoucher de leurs projets dans la terre ou dans la pierre! 

Ma galerie, mon atelier, ma salle de cours ne sont-il pas également des lieux de première nécessités? Certes pas pour se remplir le ventre, non... ils sont juste nécessaires pour exprimer l'âme et remplir le cœur.


      Tout cela est certes bien confiné, mais j'aime à penser que tout est surtout prêt à éclore à nouveau. Les artistes le savent bien qu'il faut parfois se confiner pour aller puiser ses sensations et attraper les images fugaces qui tournent dans la tête. La pression du confinement, c'est ce qui force la graine à germer.

L'art connaît très bien le confinement puisque c'est là qu'il mûri en secret. Attendons encore un peu et faisons lui confiance.

Exposition à l'Hôtel de Ville de Tours

L'exposition à l'Hôtel de Ville de Tours s'est achevée sur un souvenir mémorable autant qu'un florilège de belles photos, voyez plutôt:

Emmanuel Sellier & Yulia Sellier-Titova

Le Rotary Club, la Mairie de Tours et l'EFS organisateurs de l'exposition

Vernissage du 5 avril

Une scénographie dynamique autant que thématique: verre, céramique, pierre et dessin,

chaque genre a trouvé sa place dans le Péristyle de l'Hôtel de Ville.

"Quête d'équilibre", installation de Yulia Sellier-Titova

Démonstration de modelage par Emmanuel Sellier

Des statues dans la ville

Vous les aurez peut-être rencontré au détour d'une rue à Langeais?... Quatre nouvelles statues on trouvées place dans la ville.

On découvrira d'abord "la Course" au n°2 de la rue Gambetta. Ce groupe de trois statues a été réalisée en "Sébastopol fine", une pierre calcaire provenant de la carrière de Saint Maximin dans l'Oise). Il s'agit de la principale pierre employée à Paris, comme au château de Versailles également. Imaginé sur le thème de la course, ces trois joggeuses n'en font qu'une en réalité... Chacune d'entre elles marque une étape différente de la même foulée; si bien qu'en les regardant toutes ensembles on a l'impression d'une seule personne en train de courir.  Les références à l'art classique, avec les drapés mouillés et le principe du "non finito" par lequel les corps s'extraient du bloc de pierre, n'empêchent donc pas de situer cette oeuvre dans une recherche de mouvement originale, se rapprochant de la chronophotographie.

de gauche à droite: les foulées n° 3/3, 2/3 et 1/3

Quant à "l'Achat botté', on le trouvera place Pierre de Brosse, au début de la rue Anne de Bretagne. Cette statue est sculptée dans la fine pierre calcaire du Val de Loire, le fameux "tuffeau", elle ne manque donc pas de détails réalistes... Ceux du visages notamment mais aussi l'enseigne d'un  célèbre centre commercial sur l'un des sac de ses nombreux achats! 
Tous ces détails parfaitement contemporains ne doivent pas faire oublier que je me suis joué d'un thème parfaitement classique: celui de la statue rattachant sa sandale... Un prétexte pour des compositions assez dynamiques. Depuis l'antiquité gréco-romaine jusqu'au néoclassicisme, on ne compte plus les sculptures d'Hermes rattachant ses souliers! Cette nouvelle étude du genre, avec une déesse moderne essayant une paire de botte, revisite donc ce thème de l'histoire de l'art en le situant au cœur de notre société de consommation.

l'Achat botté

Ces quatre statues viennent donc s'ajouter à celles qui se trouvaient déjà devant l'espace culturel de la Douve ( cliquez ici pour en voir l'inauguration) ainsi qu'à celles réalisées durant ma résidence d'artiste... La différence, c'est qu'elles sont à vendre. Vous pourrez ainsi les apprécier beaucoup mieux en extérieur -grandeur nature- qu'entre les murs de ma galerie. Une raison de plus de venir flâner à Langeais!


(Voir l'article de la Nouvelle République à ce sujet)

un vernissage sur le thème de la poésie

Après un vernissage tout en musique cet été, le Sculptorium à réitéré sa volonté d'unir les genres en invitant le poète-écrivain Parola. Devant un public venu très nombreux pour l'écouter, il déclama des textes issus de son recueil "voyages dans les tréfonds d'une âme" ainsi qu'une dizaine de poésie encore inédites, tirées de son dernier recueil "Murmures d'un coeur rossignol". Nous le remercions très chaleureusement de ce grand voyage poétique qu'il nous a offert!  

Marie-Noëlle Tournade aura aussi prêté sa voix pour mettre en musique certaines poésies, avant d'interpréter avec Yulia Sellier-Titova des chants traditionnels du monde, accompagnées à la guitare par Emmanuel Rousseau.

Cette grande famille d'artistes toujours plus étendue a reçu ensuite le public autour d'un buffet convivial... L'occasion d'échanger autour de toutes les formes d'arts.

 Le poète-écrivain Parola déclamant un texte de son dernier recueil, accompagné par Mario

Marie-Noëlle Tournade interprétant un texte de Parola

Yulia Sellier-Titova  et Marie-Noëlle Tournade 

interprétant des chants traditionnels du monde, 

accompagnées à la guitare par Emmanuel Rousseau.

vernissage au Sculptorium

Le Sculptorium est née de la volonté d'unir les talents d'une famille d'artistes. Si on y découvrait déjà en 2014 les créations d'Emmanuel Sellier et bientôt celles de sa compagne Yulia Sellier-Titova... En 2016, ils ont choisi d'exposer également dans leur galerie les céramiques d'Hélène Sellier-Rousseau-Duplessis ainsi que les bronzes et les peintures de Bernard Sellier. 

Au delà du cadre familiale, le projet est née aussi de la volonté de montrer qu'il ne faut pas avoir peur d'unir les différences... Peut-être aurions-nous pu craindre de perdre nos identités, ce qui faisait nos personnalités, à exposer ensemble? au contraire: je suis convaincu maintenant qu'elles s'enrichissent du travail des autres pour s'affirmer encore mieux!

Mais cela, je vous laisserai en juger par vous-même quand vous aurez visité le Sculptorium... Vous saurez alors s'il y a vraiment "un art de famille"!

le Sculptorium vous accueil du mardi au samedi de 9h à 19h30 et le dimanche de 10h à 13h puis de 17h à 19h30. En cas d'absence, il vous suffit de sonner (la sonnette est sur la boite aux lettres) ou de m'appeler au 06 50 99 06 66.

Hélène Sellier-Rousseau-Duplessis, Emmanuel Sellier, Yulia Sellier-Titova et Bernard Sellier

Bernard Sellier,sculpteur et peintre au milieu

Yulia Sellier-Titova, artiste verrier et peintre, à gauche

Hélène Rousseau Sellier-Duplessis, artiste céramiste à droite

Emmanuel Sellier, artiste sculpteur